Bauhaus


18 novembre 2005

Wow!

Le show a débuté, sans première partie comme on l’anticipait, à 20h30. J’étais parti au chiottes lorsque les premières sonorités ont commencé à se faire entendre, sans que ce soit une mélodie et sans qu’on puisse voir les musiciens. Puis, la première chanson, que je n’ai pas reconnue. Ensuite, une suite ininterrompue de classiques, dont je connaissais les mélodies par coeur et joués de façon très fidèle. Ça sonnait comme une tonne de brique: le drum précis de Hawkins, avec l’hyper-pesante basse martelée par David J, la voix de Peter Murphy mieux mise en valeur à partir du troisième morceau et, surtout pour le fan de Love and Rockets que j’ai été, la guitare minimaliste et multi-effets de Daniel Ash. Celui-ci a aussi joué du sax en plus de chanter une chanson identifiée à tort par certains à Love and Rockets (Slice of Life).

Les tounes étaient parfaites, le son écoeurant, la salle était pleine de gens en noirs, en moyenne dans la trentaine, mais avec des plus jeunes aussi. En plus les éclairages étaient superbes, la plupart du temps subtils, quelques fois puissants. Les reflets de la guitare métallique de Daniel Ash rebondissaient jusqu’au plafond.

Le show s’est arrêté une première fois 1h10 plus tard. Premier rappel: Bela Lugosis’ Dead, la chanson-phare du groupe. Au deuxième rappel, deux reprises essentielles: Telegram Sam (T-Rex) et Ziggy Stardust (Bowie). Ouf! Donc un show d’une heure et demie.

Un de mes meilleurs shows à vie (après les Pixies je dirais).

Grille de chansons

  • Burning From The Inside
  • In The Flat Field
  • God In An Alcove
  • In Fear Of Fear
  • Terror Couple Kill Colonel
  • Swing The Heartache
  • She’s In Parties
  • The Passion Of Lovers
  • Silent Hedges
  • Kick In The Eye
  • Hollow Hills
  • Rosegarden Funeral Of Sores
  • Stigmata Martyr
  • Hair Of The Dog
  • Dark Entries

RAPPEL

  • Bela Lugosi’s Dead

SECOND RAPPEL

  • Slice Of Life
  • Telegram Sam
  • Ziggy Stardust

Critiques

Lu sur montrealconcerts.com:

J’étais l’un de ces nostalgiques qui se sont déplacés à Toronto pour aller reluquer un Bauhaus ressuscité en 1998. Ses quatre membres originaux – Peter Murphy au micro, Daniel Ash à la guitare, David J à la basse et Kevin Haskins derrière la batterie – avaient arpenté la scène du Warehouse (une salle comparable au Spectrum) comme les vieux pros qu’ils sont et, même si le concert n’était pas parfait, les dix-sept chansons livrées avaient valu largement le déplacement et le prix du billet: un gros 42$.

Pour un dollar de moins, c’est à peu de choses près ce qui s’est reproduit sur la scène du Metropolis, sept ans plus tard, dans le cadre d’un « second retour ». Disons-le d’emblée, une fois sur deux, la sono était mal balancée et, en général, les pièces étaient livrées de manière un peu ankylosées. Très statique, Murphy manquait grandement de charisme mais J et surtout Ash (l’un des derniers survivants de la génération des guitaristes too cool) faisaient rapidement oublier la rigidité du chanteur, qui s’est tout de même permis plusieurs remerciements en français et quelques sourires aussi. De toute façon, les vraies vedettes étaient les compos, des classiques de l’ère gothique-alternative du début des années 80 que plusieurs pensaient ne jamais plus entendre jouées sur une scène. Même si le concert a débuté du mauvais pied – Burning From The Inside est loin d’être le meilleur morceau du groupe -, Bauhaus s’est aussitôt rattrapé avec tout le reste de son setlist, In Fear Of Fear, She’s In Parties et Rosegarden Funeral Of Sores étant particulièrement réussies. Pour Hollow Hills, Daniel Ash a ressorti sa baguette afin de la faire glisser sur les cordes de sa guitare (à la Jimmy Page et son archet) tandis que le système d’éclairage, peu élaboré mais tout à fait efficace, s’est chargé de plonger le quatuor dans une ambiance parfois électrique (Stigmata Martyr), parfois funèbre (incontournable Bela Lugosi’s Dead, offerte dès le premier rappel, une bien bonne idée).

Avec Telegram Sam et Ziggy Stardust, Peter Murphy a semblé enfin se dégourdir pour de bon. Trop peu trop tard? Pas dans ce cas-ci. Car Bauhaus, même s’il nous propose un retour en arrière, sait encore donner un très bon show rock (encore merci à Daniel Ash, son saxophone, son look, sa présence sur Slice Of Life). La foule, composée en grande partie de gens à la trentaine bien entamée, a savouré chaque instant du spectacle et le groupe a visiblement apprécié l’enthousiasme du Metropolis. Maintenant, si seulement Love And Rockets pouvait annoncer son retour…

Bauhaus

Une réflexion au sujet de « Bauhaus »

  1. Martin dit :

    Lu sur montrealconcerts.com:

    J’étais l’un de ces nostalgiques qui se sont déplacés à Toronto pour aller reluquer un Bauhaus ressuscité en 1998. Ses quatre membres originaux – Peter Murphy au micro, Daniel Ash à la guitare, David J à la basse et Kevin Haskins derrière la batterie – avaient arpenté la scène du Warehouse (une salle comparable au Spectrum) comme les vieux pros qu’ils sont et, même si le concert n’était pas parfait, les dix-sept chansons livrées avaient valu largement le déplacement et le prix du billet: un gros 42$.

    Pour un dollar de moins, c’est à peu de choses près ce qui s’est reproduit sur la scène du Metropolis, sept ans plus tard, dans le cadre d’un « second retour ». Disons-le d’emblée, une fois sur deux, la sono était mal balancée et, en général, les pièces étaient livrées de manière un peu ankylosées. Très statique, Murphy manquait grandement de charisme mais J et surtout Ash (l’un des derniers survivants de la génération des guitaristes too cool) faisaient rapidement oublier la rigidité du chanteur, qui s’est tout de même permis plusieurs remerciements en français et quelques sourires aussi. De toute façon, les vraies vedettes étaient les compos, des classiques de l’ère gothique-alternative du début des années 80 que plusieurs pensaient ne jamais plus entendre jouées sur une scène. Même si le concert a débuté du mauvais pied – Burning From The Inside est loin d’être le meilleur morceau du groupe -, Bauhaus s’est aussitôt rattrapé avec tout le reste de son setlist, In Fear Of Fear, She’s In Parties et Rosegarden Funeral Of Sores étant particulièrement réussies. Pour Hollow Hills, Daniel Ash a ressorti sa baguette afin de la faire glisser sur les cordes de sa guitare (à la Jimmy Page et son archet) tandis que le système d’éclairage, peu élaboré mais tout à fait efficace, s’est chargé de plonger le quatuor dans une ambiance parfois électrique (Stigmata Martyr), parfois funèbre (incontournable Bela Lugosi’s Dead, offerte dès le premier rappel, une bien bonne idée).

    Avec Telegram Sam et Ziggy Stardust, Peter Murphy a semblé enfin se dégourdir pour de bon. Trop peu trop tard? Pas dans ce cas-ci. Car Bauhaus, même s’il nous propose un retour en arrière, sait encore donner un très bon show rock (encore merci à Daniel Ash, son saxophone, son look, sa présence sur Slice Of Life). La foule, composée en grande partie de gens à la trentaine bien entamée, a savouré chaque instant du spectacle et le groupe a visiblement apprécié l’enthousiasme du Metropolis. Maintenant, si seulement Love And Rockets pouvait annoncer son retour…