Grille de chansons
- First It Giveth
- No One Knows
- Paper Machete
- The Evil Has Landed
- Smooth Sailing
- My God Is the Sun
- Emotion Sickness
- I Sat by the Ocean
- Carnavoyeur
- You Think I Ain’t Worth a Dollar, but I Feel Like a Millionaire
- 3’s & 7’s
- I Think I Lost My Headache
- Battery Acid
- Misfit Love
- Make It Wit Chu
- Little Sister
- Rappel
- Go With the Flow
- A Song for the Dead
Critiques externes
Queens of the Stone Age brasse le Centre Vidéotron
Par Julie Rheaume, Le Journal de Québec
Queens of the Stone Age était de passage au Centre Vidéotron à l’occasion de sa tournée nord-américaine The End is Nero, dimanche. Le groupe a offert une prestation à plein volume, mélangeant des titres plus anciens (dont certains classiques) et quelques nouveautés.
Queens of the Stone Age (ou QOTSA pour les intimes) s’amuse à varier la liste et l’ordre des pièces jouées à l’occasion de cette tournée. À Québec, dimanche, le groupe que l’on avait vu au FEQ en 2014 a lancé le bal avec First It Giveth, de l’album Songs for the Deaf (2002).
Il a ensuite enchaîné avec le mégatube No One Knows, tiré du même opus, pièce qui avait atteint le sommet de plusieurs palmarès et qui reste un classique du rock alternatif. Sans surprise, ce morceau a reçu un accueil plus que chaleureux de la foule!
Josh Homme et sa bande ont ensuite gardé le rythme avec l’efficace Paper Machete, chanson tirée de leur huitième opus studio, baptisé In Times New Roman…, sorti l’an dernier.
Le chanteur s’est même permis de petits bains de foule. Il a souligné à nouveau le caractère «spécial» de la soirée, tout en demandant au public d’interpréter la fin de Emotions Sickness, autre morceau du nouvel album, avec lui.
Avant d’interpréter Smooth Sailing (un titre de 2013), Homme a remarqué deux couples qui dansaient et s’amusaient dans l’assistance. «Je crois que vous êtes la ville à l’allure la plus cool dans tout le Canada», a-t-il lancé avant de prendre quelques instants pour s’ajuster avant de commencer la pièce.
La «zeppelinienne» The Evil Has Landed, My God Is the Sun (chaudement accueillie), I Sat by the Ocean, 3’s & 7’s, la nouveauté Carnavoyeur, I Think I Lost My Headache (à la finale endiablée) et une version allongée de Make It Wit Chu ainsi que Little Sister comptent également parmi les chansons jouées à Québec dimanche.
En rappel, le public a eu droit à Go with the Flow et à Song for the Dead. Selon la liste de morceaux fournie aux médias, Mexicola devait aussi être jouée lors du rappel. Ce ne fut pas le cas ni le seul changement au programme musical du spectacle.
L’étoile du match
Chapeau au guitariste Troy Van Leeuwen, qui a accompli un excellent boulot!
Quant à Josh Homme, on avait parfois de la difficulté à comprendre ses paroles lors de certains morceaux. C’est vrai que ça jouait fort dans l’amphithéâtre! Ses interventions semblaient aussi parfois un brin décousues.
On soulignera finalement la qualité des éclairages qui ornaient la scène. Sans tomber dans la démesure, ils étaient beaux et efficaces.
The Struts
Le groupe anglais The Struts, que l’on avait aussi vu au FEQ en 2017 et à l’Impérial en 2019, a offert son amalgame de rock, de glam et de pop en première partie.
Parmi les huit chansons livrées, on a entendu Body Talks, Kiss This et Pretty Vicious, pièce-titre de son plus récent album. On en aurait pris plus!
La maigre foule présente au début du concert n’a pas empêché le charismatique chanteur Luke Spiller de donner son 110% sur scène et de remercier le public en français, tout en lui envoyant des «bisous bisous».
Queens of the Stone Age méritait mieux
Par Ian Bussières, Le Soleil
Avec une solide prestation de plus de deux heures, les Queens of the Stone Age auraient quand même mérité mieux que les quelque 5000 spectateurs qui se sont rendus au Centre Vidéotron dimanche soir pour assister au spectacle de leur tournée The End is Nero.
Mais où étaient les dizaines de milliers de personnes qui avaient vibré au rythme du groupe du chanteur et guitariste Josh Homme en 2014 sur les Plaines d’Abraham durant le Festival d’été de Québec ? Quelqu’un peut leur dire qu’ils ont manqué tout un spectacle ?
Quelques notes de la pièce Smile de Peggy Lee alors que toutes les lumières étaient éteintes et Homme faisait irruption sur la scène avec ses quatre acolytes. Fidèle à ses habitudes, le groupe californien s’est présenté sans grands artifices, outre un système de lumières multicolores en forme de triangles.
Oubliez les explosions, les flammes et les acrobaties, Queens of the Stone Age mise d’abord sur l’habileté et la créativité de ses musiciens et la puissance de son rock.
Même s’il a été lancé il y a plus de deux décennies, l’album Songs for the Deaf, qui avait ouvert plusieurs oreilles à ce groupe en 2002 en raison de la participation de l’ancien batteur de Nirvana Dave Grohl, compte encore pour une bonne part du matériel du groupe en spectacle.
Les pièces de cet album ont d’ailleurs constitué près du tiers du programme dimanche, dont les excellentes No One Knows, You Think I Ain’t Worth a Dollar, But I Feel Like a Millionaire et bien sûr A Song for the Dead, avec son introduction à la batterie directement tirée de la pièce Slip It In de Black Flag, pour clore la soirée.
Homme a discuté beaucoup avec la foule tout au long du spectacle, livrant entre autres ses commentaires sur quelques couples qui dansaient. «Vous êtres superbes, j’aimerais tous vous baiser», a-t-il lancé en riant, qualifiant ensuite Québec de «ville la plus cool au Canada».
Il faut d’ailleurs admettre que le public présent en était un de vrais fans qui connaissaient très bien le matériel du groupe. Homme n’a eu aucune difficulté à leur faire chanter le refrain Emotion Sickness, premier extrait de leur dernier album In Times New Roman… lancé il y a moins d’un an.
Les spectateurs ont aussi chanté le refrain de I Wanna Make It Wit Chu de l’album Era Vulgaris en version allongée et agrémentée de solos de tous les musiciens.
Variété
Généreux avec ses fans, le chanteur n’hésite pas non plus à leur demander ce qu’ils veulent entendre et à modifier le programme de la soirée pour inclure des pièces qui n’ont pas été jouées la veille, par exemple. On est loin des groupes dont la setlist ne varie pas d’un iota d’une soirée à l’autre et qui réservent ainsi peu de surprises au public.
D’ailleurs, selon les statistiques compilées par le site setlist.fm, Queens of the Stone Age a interprété 75 pièces différentes depuis le début de cette tournée, ce qui est énorme, en puisant 20 chaque soir dans ce bassin bien garni.
Et si on parle beaucoup de Josh Homme, c’est que le groupe est véritablement sa créature. Après ses années avec Kyuss et ses projets The Desert Sessions, QOTSA continue dans la veine de rock alternatif lourd et «désertique» qui a toujours animé le rouquin. D’ailleurs, dans ce groupe qui existe depuis 1996, le leader est le seul membre à en faire partie depuis le début et aucun autre membre que le multi-instrumentiste Troy Van Leeuwn ne compte plus de 16 ans d’ancienneté.
The Struts
En première partie, les dynamiques Britanniques de The Struts ont fait un excellent travail pour réchauffer la foule trop peu nombreuse avec une courte prestation de huit pièces.
Ceux qui ne les connaissaient pas ont toutefois eu la chance de découvrir un quatuor hard rock bien rodé mené par le chanteur Luke Spiller, un groupe qu’il serait agréable de revoir dans une prestation un peu plus longue.
«Mesdames et messieurs, rappelez-vous le nom : The Struts!» a d’ailleurs lancé Spiller après avoir complété Could Have Been Me, huitième et dernière pièce de leur prestation courte mais intense.
Des rabais
Selon les estimations de personnes bien informées, il y avait environ 5000 fans de Queens of the Stone Age au Centre Vidéotron dimanche (ils étaient 6 500 à Winnipeg il y a quelques jours).
Et cette fois, contrairement à ce qui s’était passé avec Pantera ou avec les billets du parterre du spectacle de Noah Kahan, ce n’était pas parce que le prix des billets était trop élevé. Les places au parterre se négociaient en effet 89 $ alors que dans les gradins, le prix oscillait au départ entre 54 $ et 77 $, des prix fort raisonnables dans le marché actuel.
Devant les ventes très peu élevées, le promoteur a cependant dû encore une fois se résigner à diminuer le prix des billets. Dans le journée de dimanche, il était donc possible de se procurer un billet dans les gradins pour une somme variant entre 40,50 $ et 60,35 $, des rabais de près de 25 % sur le prix demandé lors de la mise en vente. Mais malgré cela, plusieurs billets n’avaient toujours pas trouvé preneur lorsque le spectacle a commencé dimanche soir.